ACCÈS ENTREPRISE QUÉBEC: Une nouvelle structure intéressante pour les entrepreneurs, si l’expertise et le pragmatisme sont au rendez-vous
En réaction à l’annonce du gouvernement du Québec visant la création d’Accès entreprise Québec, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) rejoint celui-ci sur les objectifs recherchés, mais demeure préoccupée par le véhicule utilisé pour les atteindre. Elle salue également l’embauche de nouvelles ressources humaines au sein de ces instances.
« Créer un point central dans chaque communauté pour faciliter l’accès des entreprises aux informations nécessaires à leur développement est un objectif que nous partageons. Notre préoccupation est davantage à savoir si les MRC sont les bons véhicules pour offrir l’aide et l’expertise nécessaire aux entrepreneurs. Assurément, il faudrait éviter que des décisions politiques viennent affecter le développement local », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.
« Trop souvent par le passé dans une structure similaire, le milieu des affaires québécois a critiqué le manque d’accès à l’expertise, et une certaine disparité dans les services offerts dans certaines régions. Puisque les MRC seront appelées à jouer ce rôle, assurons-nous qu’il y ait une collaboration étroite entre autres, avec les chambres de commerce locales qui sont très actives sur le terrain et dont le rôle doit être non seulement reconnu, mais valorisé. Il importe d’avoir une voix du secteur privé comme les chambres de commerce dans l’accompagnement des entreprises à travers les instances gouvernementales », a poursuivi M. Milliard.
Pour la FCCQ, détenir une expérience passée en entrepreneuriat devrait être valorisé dans les critères de sélection des ressources qui seront dans Accès entreprise Québec. Ce niveau d’expérience permet bien souvent de connaître la réalité des entrepreneurs et d’être en mesure de bien aiguiller ceux-ci. Bien qu’il ne s’agisse pas de l’unique critère, celui-ci pourrait être associé à une pondération intéressante dans la grille d’embauche.
« Pour être en mesure de bien accompagner les entrepreneurs, les besoins en service-conseil des entrepreneurs sont davantage vers des profils de compétence ayant des connaissances managériales, en gestion des ressources humaines, en mise en marché, dans les programmes gouvernementaux disponibles (au Québec comme au fédéral), etc. », a rappelé Charles Milliard.
Pour éviter la confusion, l’entrepreneur devra savoir clairement à qui s’adresser, par exemple, entre Accès entreprise Québec annoncé aujourd’hui et/ou les équipes du réseau régional d’Investissement Québec, qui comportent une trentaine de bureaux et 17 directions régionales à travers le Québec.
« Nous rejoignons également l’objectif du gouvernement du Québec voulant qu’il y ait une équité interrégionale dans les services offerts sur le territoire. En ce sens, il faudra que le ministère de l’Économie et de l’Innovation veille à ce que les montants qu’il octroie aujourd’hui permettent non seulement d’éviter la disparité dans la qualité des services offerts, mais aussi un accès rapide à l’expertise. Cela représente une condition optimale au bénéfice du développement économique du Québec et de ses régions », a conclu Charles Milliard.